Recours à la force Avons-nous appris des leçons du passé ?

L’APNQL continue de croire à l’importance de laisser le processus politique suivre son cours en insistant auprès des gouvernements de se mettre en mode solution, plutôt que de suggérer des actions qui risquent d’empirer la situation. 

« Il est totalement irresponsable de suggérer le recours à une intervention policière pour mettre fin à la crise qui sévit actuellement dans plusieurs communautés des Premières Nations au pays. Il faut apprendre du passé et se souvenir que l’intervention commandée par la Sûreté du Québec en 1990, a transformé d’une façon sans précédent, une barricade, en crise. Trente ans plus tard, nous nous retrouvons devant un problème qui demeure entier », a tenu à rappeler le chef de l’APNQL, Ghislain Picard. 

L’APNQL est totalement en désaccord avec ceux qui jugent que la situation et son dénouement appartiennent entièrement et uniquement, au gouvernement fédéral. « Les préoccupations des défenseurs de la Terre chez les Wet’suwet’en, sont partagées par les Premières Nations qui tentent de trouver une solution aux contentieux territoriaux les opposant à tous les niveaux de gouvernements. Il faut comprendre qu’il est impossible de régler un problème de 150 ans en l’espace de quelques jours », a tenu à ajouter le chef Ghislain Picard. 

L’APNQL se permet de servir une mise en garde contre toute tentative d’une intervention policière qui pourrait très potentiellement avoir un effet contraire à ce qui est souhaité. La mobilisation est telle qu’elle est difficilement irréversible. Nous soutenons le principe de la médiation dans la mesure où elle s’avère une option acceptable pour les parties. Elle représente sans doute la meilleure proposition dans les circonstances. 

À propos de l’APNQL L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l’organisme régional politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. Suivez l’APNQL sur Twitter @APNQL.