Rapport de l’ENFFADA : dignité et justice doivent être au cœur des actions

Avec le premier anniversaire du dépôt du rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), les familles apprennent qu’elles devront encore patienter. En effet, la semaine dernière, la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, a annoncé que le plan d’action, en réponse aux 231 appels à la justice, ne verra pas la lumière du jour ce mois-ci, comme le gouvernement s’y était engagé lors de la publication du rapport. La ministre blâme la pandémie de la COVID-19 pour expliquer le retard. La date pour la production d’un plan demeure à ce jour, encore inconnue. 

Rappelons qu’il y a un an, le premier ministre Trudeau déclarait, que le système de justice a échoué, jugeant la situation honteuse et que le rapport marquait la fin d’un « chapitre de cette histoire douloureuse », que la sécurité et la dignité des femmes et des filles autochtones sont fréquemment menacées et qu’il est inacceptable que leurs droits humains soient constamment et systématiquement bafoués et surtout, que « cela doit cesser ». 

« Aujourd’hui encore, nos peuples et en particulier, les femmes autochtones demeurent les plus vulnérables devant la justice. La plainte déposée par Femmes Autochtones du Québec devant la CDPDJ (Commission de droits de la personne et des droits de la Jeunesse) contre le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), à la suite du traitement dont a été victime une femme des Premières Nations récemment, confirme l’urgence d’agir, une fois de plus. Il nous faut seulement regarder autour de nous pour constater que la discrimination et le racisme font bon ménage avec les services qui devraient assurer notre sécurité », a déclaré le Chef de l’APNQL Ghislain Picard. 

« La tragédie a assez duré. Il faudra que le gouvernement fédéral fasse preuve de diligence dans ce dossier où la patience de nos familles a été mise à rude épreuve. Pour que les femmes, filles et personnes 2ELGBTQQIA autochtones vivent dans la dignité, les actions devront être draconiennes avec des moyens adéquats et rigoureux. Les gestes devront suivre la parole sans quoi nos mères, filles, sœurs et amies ne seront jamais protégées. Souhaitons que ce ne sera pas le cas », a conclu la Cheffe Adrienne Jérôme, porte- parole des femmes élues de l’APNQL. À propos de l’APNQL L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l’organisme régional politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. Suivez l’APNQL sur Twitter @APNQL.