L’APNQL DÉNONCE LA DÉRIVE « NATIONALISTE » DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE FÉDÉRALE ET AFFIRME SON PROGRAMME POLITIQUE

fanql

 

Le programme politique de l’Assemblée des Premières Nations  Québec-Labrador (APNQL) : Mettre en œuvre l’autodétermination des Premiers Peuples et  l’égalité entre les nations, conditions essentielles de la réconciliation. 

Le programme politique de l’APNQL n’est pas électoral. Il est permanent. Il est inscrit dans toutes  les prises de position politiques rendues publiques régulièrement par l’APNQL. Il est supporté par  la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Le seul lien  de ce programme avec la présente campagne électorale est d’exiger des partis politiques, autant  fédéraux que provinciaux, qu’ils cessent de lui faire obstacle. Quelle que soit la composition du  prochain parlement canadien, les partis devront favoriser l’autodétermination des Premiers  Peuples et reconnaitre l’égalité entre toutes les nations vivant sur le territoire. Pour sa part, le  gouvernement de la province de Québec doit cesser de s’ingérer et de faire obstacle aux  compétences fédérales à l’égard des Premiers Peuples. 

Qu’il s’agisse de drames liés aux tentatives d’assimilation des Premiers Peuples, en particulier les pensionnats fédéraux, du traitement inacceptable réservé à des femmes et filles des Premiers  Peuples, des conséquences tragiques de la discrimination systémique vécue au quotidien partout  sur le territoire par la population autochtone, de conflits territoriaux jamais résolus, pour toutes ces  mauvaises raisons, l’actualité au Canada se tourne souvent vers les enjeux des Premiers Peuples. 

Les faits sont connus, la population en est alertée, mais les politiciens hésitent. Ils hésitent plus  que jamais au cours de la présente campagne. L’APNQL en est convaincue, l’expérience le  démontre : la solution ne viendra pas d’eux. Il n`y a rien à attendre de ces politiciens frileux. Les  Premiers Peuples ont des droits et ils ont surtout le droit de les exercer. Le programme politique  de l’APNQL l’affirme.  

Le programme politique de l’APNQL comporte un autre élément essentiel à la réconciliation :  l’égalité entre les nations qui habitent le territoire. La présente campagne électorale fédérale s’est  laissé dangereusement dérivée vers le droit d’une « nation » à imposer ses vues, sa supériorité sur  d’autres nations. Soyons clairs : les nations qui partagent le territoire sont égales entre elles.  Aucune n’a le droit d’utiliser les règles du parlementarisme canadien pout brimer les droits des  autres nations, au nom du « nationalisme ». Les grandes nations ne se sont pas construites en  brimant les droits des autres nations. Il ne s’agit plus ici de nationalisme, mais de colonialisme.

Personne ne peut prétendre inscrire ses droits dans la Loi constitutionnelle tout en niant des droits  qui y sont déjà reconnus. C’est ce que fait l’actuel gouvernement provincial du Québec, entre  autres par son projet de loi 96, avec l’approbation tacite des partis politiques fédéraux en  campagne, qui semblent tous privilégier leurs intérêts partisans. C’est inacceptable. Le programme  politique de l’APNQL s’y est constamment objecté et l’a fait clairement savoir à l’actuel  gouvernement provincial qui continue de l’ignorer. 

« Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse à Ottawa et à Québec, les Premières Nations sont libres de  protéger leurs langues, leurs valeurs et leurs pouvoirs », affirme Ghislain Picard, chef de  l’APNQL.