LE PREMIER MINISTRE LEGAULT A DROIT À L’ERREUR, MAIS N’A PAS LE DROIT À L’OBSTINATION DANS L’ERREUR

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Mes premières pensées vont à Carol Dubé, ses enfants et à toute  la communauté de Manawan qui, aujourd’hui, voient une autre étape s’ajouter à une épreuve déjà  extrêmement douloureuse », dit le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador  (APNQL), Ghislain Picard. 

Le premier ministre Legault commet l’erreur de nier la présence du racisme systémique au Québec.  Aucune société n’est pourtant à l’abri de ce fléau. Pourquoi le Québec serait-il épargné. Ce n’est  plus une question d’opinion. Le racisme systémique est maintenant identifié dans le rapport d’une  coroner comme un facteur déterminant si l’on veut éviter des drames comme celui qui a causé le  décès tragique de Joyce Echaquan et plongé non seulement sa famille, sa communauté et sa nation  dans le deuil, mais l’ensemble du Québec.  

« Le gouvernement du Québec a l’obligation morale de donner suite sans hésitation à la première  recommandation du rapport qui est « Que le gouvernement québécois : Reconnaisse lexistence du  racisme systémique au sein de nos institutions et prenne l’engagement de contribuer à son  élimination. » Comment combattre efficacement le racisme systémique au Québec si le premier  ministre de la province s’obstine à le nier? », a déclaré le chef Picard. 

Le premier ministre Legault commet l’erreur de penser que de consacrer un jour férié à la  réconciliation avec les Premiers Peuples compromet la productivité du Québec. Combien  rapporteraient à l’économie du Québec des partenariats plus fréquents avec les Premiers Peuples?  Des rapports plus harmonieux, moins conflictuels entre les nations qui cohabitent sur le territoire?  Prendre une journée pour y réfléchir ensemble n’est pas du temps gaspillé M. le Premier Ministre. 

Le premier ministre Legault commet l’erreur de penser que la population québécoise est tournée  vers le passé, qu’elle veut le statu quo, qu’elle ne s’intéresse pas aux enjeux qui touchent les  Premiers Peuples. L’expérience de l’APNQL après une première année de son Plan d’action contre  le racisme et la discrimination démontre le contraire, sondage à l’appui!  « Le premier ministre et la vice-première ministre parlent constamment de construire des  « ponts » avec les Premières Nations. Après trois ans de gouvernement caquiste, il grand temps  qu’ils s’y mettent. Les Premières Nations sont depuis longtemps rendues à la rivière. Il faut  s’assurer que plus personne ne perdra pas la vie aux mains du système », conclut Ghislain Picard,  chef de l’APNQL.