L’APNQL TEND LA MAIN AU PREMIER MINISTRE LEGAULT

Wendake, le 17 août 2020 – Dans des entrevues récentes portant, entre autres, sur les hésitationsde son gouvernement à adopter la Déclaration des Nations unies sur les droits des Peuplesautochtones, le premier ministre François Legault indique, d’une part que les Nations autochtonesdoivent être reconnues, mais d’autre part qu’il y a là un risque de leur « donner » un droit de vetosur le développement du Québec.

L’APNQL apprécie le fait que, pour une rare fois, le premier ministre s’exprime clairement surces enjeux cruciaux pour l’ensemble de la société québécoise. De plus, maintenant que les cartessont clairement sur table, que la position du premier ministre est enfin connue, l’APNQL y voitdes pistes de solution, et propose d’entreprendre dès maintenant des discussions entre legouvernement provincial et les Premières Nations, portant autant sur la reconnaissance des Nationsque sur la portée des droits ancestraux et issus de traités de toutes les Premières Nations.

« Le premier ministre Legault doit d’abord réaliser qu’il ne s’agit pas de « donner » des droits,mais bien de reconnaître des droits. Le régime colonial a laissé des traces. Il faut également que lepremier ministre du Québec admette que toute reconnaissance des Nations sans précisions sur lesdroits que cela implique serait vide de sens.

Il y a des mots qui font peur, qui peuvent même blesser la fierté des Québécois : colonialisme,racisme structurel et systémique, discrimination. L’APNQL estime que c’est maintenant le tempspour tous les peuples qui partagent le territoire de se débarrasser de ces mots, de cet héritagecolonial qui bloque notre avenir collectif.

Dans un sondage récent la population québécoise démontre une ouverture, une volonté de mieuxcomprendre les enjeux des Premières Nations. Le gouvernement Legault est-il prêt à suivre la voieindiquée par la population?

Avant tout, avant d’accepter d’entreprendre des discussions avec les Premières Nations, legouvernement Legault est-il prêt à entreprendre une réflexion profonde et sincère sur la relationqu’il souhaite développer avec les Premières Nations ? Va-t-il plutôt continuer à s’inspirer deprincipes datant de l’ère coloniale ? C’est au premier ministre de répondre à cette question.

Poursa part, l’APNQL est prête l’accompagner dans cette démarche qui pourrait être cruciale pourl’avenir du Québec », déclare Ghislain Picard, chef de l’APNQL.